La priorisation de la formation professionnelle visant l’emploi des jeunes est au cœur des préoccupations portées par la Présidence de la RDC, ceci afin de permettre de lutter plus efficacement contre la pauvreté qui touche aujourd’hui 70% de la population, indicateur qui positionne la RDC parmi les pays les plus pauvres de la planète.
Le programme Kin-Emploi actuellement en cours de formulation vient répondre à cette préoccupation. De nouvelles réponses en matière d’initiatives économiques, d’incubation et d’accélération devront immanquablement surgir. Une meilleure adéquation en qualité et en quantité avec les demandes du marché du travail est aussi nécessaire.
La stratégie sectorielle pour l’éducation et la formation préconise le développement de la formation professionnelle comme réponse aux besoins réels de l’économie nationale en matière de ressources humaines, tant pour ce qui concerne l’emploi dans l’économie formelle et informelle, que dans le cadre de l’entreprenariat, de la création de valeur et d’activités génératrices de revenus.
En conséquence, il est primordial de privilégier une approche ciblée visant à identifier les secteurs les plus porteurs de l’activité économique Kinoise. En effet, il s’avère que les filières promues et dispensées actuellement à Kinshasa ne sont que peu en phase avec les besoins de l’économie locale kinoise, de trop longue durée et qu’il s’agit d’accroître l’accompagnement des jeunes en vue de faciliter leur insertion sur le marché du travail et d’améliorer leur positionnement en direction de l’autocréation d’emploi et d’activités génératrices de revenus via la création de dispositifs d’incubation et d’accélération.
Pour atteindre ces objectifs, il est indispensable de disposer d’un diagnostic socioéconomique pointu, reflétant fidèlement la réalité, permettant d’appréhender les forces et les opportunités actuelles et futures de l’économie kinoise et du marché du travail.
L’objectif de la mission est alors de réaliser un état des lieux actuel et prospectif de l’économie kinoise avec focus sur les secteurs les plus porteurs et les plus résilients de l’activité économique kinoise.
L’intervention d’I&D porte sur :
• Un diagnostic sectoriel économique qualitatif, quantitatif et prospectif mettant en évidence les grands agrégats par secteurs d’activités et leur structuration existant ou potentiel par clusters et/ou organisations faitières facilitant leur organisation et la chaine de valeur sectorielle.
• Une analyse SWOT du potentiel économique des secteurs ciblés sur base du diagnostic.
• Une mise en évidence des projets innovants, résilients, présentant un haut potentiel en réponse à des besoins exprimés par le diagnostic secteur par secteur afin de servir de base à la mise en œuvre des activités d’incubation et d’accélération
• Une analyse critique des opérateurs de formation professionnelle présents, en identifiant les opérateurs de formation clés susceptibles de démontrer leur capacité d’adaptation et de réponse agile aux besoins réels de l’économie kinoise
• identification et le diagnostic des opérateurs d’insertion, d’incubation et d’accélération positionnés sur le territoire de Kinshasa
• Une analyse approfondie des pratiques (formelles et informelles) de recrutement par les entreprises formelles et informelles du panel sectoriel
• Une objectivation du salaire médian moyen en milieu urbain et populaire de Kinshasa auprès d’un échantillon crédible ou par tout autre moyen permettant cette évaluation
• Une objectivation du salaire décent à atteindre en milieu urbain constituant afin de constituer un indicateur de résultat non contestable tenant compte de l’indicateur de développement humain et du panier du ménage kinois moyen.
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